l'artiste

“Art Brut” à double titre parce que les sculptures surgissent des mains de Caloz de manière spontanée, sans élaboration intellectuelle, mais aussi parce que Caloz appréhende la matière de manière brute,en créant des formes qui demeurent à l’état pur du moment fugace de l’inspiration, sans être autrement transformées ensuite que par la patine.

Les sculptures de Caloz sont ainsi brutales car elles racontent chacune une histoire prise sur le vif, sans jugement, belle ou laide comme l’essence même de l’humanité. C’est ce processus qui la transporte et la fait progresser vers la forme finale de ses sculptures.

Elles échappent alors à toute norme culturelle…

Les matériaux qu’elle utilise, sont divers tels que le fer, le grillage, le carton, le papier, puis les créations sont ensuite stratifiées et résinées, donc résistantes aux intempéries.

La patine reste une matière vivante puisqu’elle évolue au fil du temps sans jamais s’affadir.

Ses oeuvres

Critiques & Références

Est-ce la nécessité de se raconter des histoires libératoires qui entraîne Caloz dans la création d’êtres d’une beauté primale, déroutants et fascinants, toujours verticaux, à la fois réalistes et fétiches conjuratoires ?

 

Et si quelqu’un doutait de leur pouvoir, il lui suffirait de constater la puissance évocatrice de ces œuvres ; le rictus sur la plupart des visages ; qui ont pris, sous ses mains habiles, des expressions saisissantes représentant les tourments humains ; expressions en somme de la douleur physique ou psychologique renforcée par la mise-en-scène toute simple de chaque personnage représenté. Car elle n’a pas seulement modelé les corps, elle a fait jaillir la passion, la souffrance. Bref, elle a insufflé la vie à la matière, placé l’humain au cœur de sa création. Et, devant une telle force suggestive, le visiteur se demande quel puissant mal-être de l’artiste rejaillit sur ces créatures ? 

 

         Car elles sont de nul lieu et de nul temps ; simplement, elles sont « là » : incontestablement humanoïdes, solitaires, leurs épaules tombantes ; leur nez puissant en relief dans leurs visages tendus vers le ciel en un geste d’espérance sans doute, de dynamique peut-être, d’élévation mystique sûrement. Les yeux sont enfoncés et les pommettes saillantes ; la bouche est élargie, aux commissures basses des gens désespérés ! Et, quelle que soit leur silhouette nue ou dissimulée sous des vêtements qui ne sont guère plus que des haillons, le corps est fin, nerveux, noueux ; les jambes apparemment trapues, solides. 

 

    Il est à noter que, mis à part le personnage chevauchant son oie ou « Don Quichotte » cramponné aux lourdes cornes de son bœuf décharné et si épuisé qu’il a chuté, les autres semblent incapables d’agir : ici une femme tient à bout de bras son enfant emmailloté, inerte, mort peut-être ; l' »Ascète » à demi-retourné abritant un visage féminin dans les plis de sa pélerine, affecte une posture inquiète ; autour des jambes d’un autre personnage s’agrippent des sortes d’homuncules, les plus audacieux parvenus sur sa poitrine ; tandis qu’un autre encore, enchaîné surprend le visiteur de son corps biface, tenant d’un côté sa lourde chaîne, de l’autre un œuf  sur lequel est écrit « Alien », proclamant ainsi sa différence !…  Tout cela conçu en de longs pétrissages de la terre qu’elle laisse brute, afin que demeure le caractère essentiel de son travail : l’urgence de dire, de montrer ; en des ocres embus, des gris ternes, des violacés foncés, les couleurs de la misère, en somme ! 

 

          Ainsi, les œuvres de Caloz rejoignent-elles par leur gravité pleine de révérence, par leur spiritualité, l’esprit de celles dont l’ombre tutélaire a courbé bien des fronts. Pourtant, s’il s’agit de totems comme il est suggéré plus haut, elle les remet à l’échelle humaine : par eux, l’émotion du spectateur rejoint, en somme, celle de la sculptrice. Finalement, quelle que soit leur « destination », ces œuvres sont, par le mélange d’éphémère et de durable qu’elles véhiculent, par leur totale adéquation entre création et imaginaire, porteuses d’un message intemporel d’une poésie puissante. 

 

De sorte que, lorsque, enfin, le spectateur émerge de sa visite, après être passé par des temps de fort désarroi, il lui faut un moment pour retrouver son calme, littéralement se délivrer de la rémanence de cette « violence psychologique implicite » ! Malgré tout, il emporte avec lui une certitude : si, comme l’écrit Louis Pons, lui-même très préoccupé du rapport de l’homme aux objets, « L’art doit clouer le bec », le sien l’a été, et de belle manière !

Jeanine RIVAIS – Critique d’art

Ses expositions

EVAsions des Arts - les 5 et 6 Août 2023

Festival Art Passion Sainte Croix (81) - 24 et 25 Septembre 2022

Art à Roques - du 5 au 7 août

Biennale des Arts Singuliers à Saint Etienne (42) Mars 2022

Artistes en liberté 2019 du 4 juillet au 1er septembre 2019

Les Indociles Heureux, la maison Fénéon-Estang

"Les Indociles Heureux,  la maison Fénéon-Estang, organisent une exposition estivale Artistes en Libertés Faites ce que vous aimez, lâchez-vous, voilà la consigne donnée aux artistes pour cette exposition. Chacun l'a interprétée selon sa sensibilité ! "

Festival de Sculpture de Mourède du 1er Août au 16 Août 2018

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